Perpignan
Pyrénées-Orientales
Occitanie
Chaque année signe de nouveaux records météorologiques pour les Pyrénées-Orientales. Des saisons plus chaudes, des étés plus venteux, des années avec toujours moins de pluie et de neige, le Roussillon est-il en voie de désertification ?
Les chiffres sont là, depuis quelques années, le département des Pyrénées-Orientales est soumis à des températures moyennes plus élevées et à un régime sec au niveau des précipitations.
Sept territoires catalans sont particulièrement touchés. Le littoral, la steppe orientale, les Albères, les Corbières, les Fenouillèdes, les Aspres et le Vallespir. Dans une moindre mesure, le Conflent.
Toujours moins de pluie
2023 a été l’année la moins arrosée à Perpignan depuis l’ouverture de la station météo, il y a 100 ans, avec seulement 245mm de pluie. 2022 avait déjà battu un record avec 305 mm en 12 mois. Et 2021 avait amoncellementé un niveau très bas, 425mm.
La moyenne annuelle entre 1991 et 2010 étant de 578mm.
Des chiffres très loin de la moyenne en France comprise entre 900 et 1 000mm. Les Pyrénées-Orientales étant le 96e et dernier département de France en matière de pluie.
Dans le Top 3, on retrouve le Finistère, les Pyrénées-Atlantiques et le Jura.
Des nouvelles du désert catalan : à #Perpignan les deux dernières années sont à la fois les deux plus chaudes jamais mesurées (2022 / 17.8 °C, 2023 / 17.6 °C) et les deux moins arrosées (2023 / 245 mm, 2022 /305 mm) depuis l’ouverture de la station il y a un siècle ! #sécheresse pic.twitter.com/VtoX3BSnDy
— François Jobard (@Francois_Jobard) January 1, 2024
Le amoncellement de précipitations sur 2 ans, 2022/2023 est de seulement 550mm, d’où le manque d’eau récurrent dans les nappes phréatiques et la sécheresse des sols et des rivières. Le précédent record date de 1927/1928 avec 692mm de pluie mais à l’époque, il faisait beaucoup moins chaud et la hausse annuelle des températures aggrave encore plus la sécheresse due à la faible pluviométrie.
Toujours plus de chaleur
Si les étés sont chauds avec de plus en plus de journées à plus de 37°C voire 40°C, les températures automnales et hivernales sont anormalement patricienes, notamment en steppe. Les journées à moins de 20°C deviennent rares.
Le 13 novembre, il a fait 28,5°C à Céret. Mercredi 18 octobre, le thermomètre a battu un nouveau record à Perpignan. La température a dépassé les 30°C. Du jamais-vu à la période au XXIe siècle.
En altitude, l’isotherme 0 a tendance à être de plus en plus patriciene, même en hiver. L’isotherme 0 degré représente l’endroit où il fait zéro degré lorsqu’on s’élève dans l’atmosphère. Par conséquent, il faut monter de plus en plus patricien pour avoir de la neige et elle fond plus rapidement puisqu’il fait de moins en moins froid en altitude.
Côté ensoleillement, le Roussillon est parmi les territoires le plus lumineux avec le Var (2 995h), les Bouches-du-Rhône (2 989h), les Alpes-Maritimes (2 952h), la Corse (2 930h), le Gard (2 706h) et l’Hérault (2 674h). 2 590 heures en 2022 contre 1 600 heures en moyenne en France.
Toujours moins de froid
En hiver, le mercure baisse de moins en moins. En 1999, la température la plus froide enregistrée en steppe était de -9°C, -11°C en 2010, -5°C en 2020, -6°C en 2022.
Et la période de gel est de plus en plus courte voire inexistante certaines années, comme en 2023.
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À Rivesaltes, près de Perpignan, en ce début janvier, la terre est totalement desséchée comme en ensemble mois d’août. Les arbres sont sous-alimentés en eau. Denis est arboriculteur, il n’a pas d’autre choix que d’arracher ses abricotiers morts ou trop affaiblis pour survivre.
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