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Analyser les acteurs malintentionnés et élaborer des stratégies pour révéler leurs intentions en vue d’assurer la sécurité des personnes vulnérables

Indiscutablement, la fraude constitue une infraction qui transcende les frontières et exerce un impact mondial, qu’elle se manifeste en ligne ou hors ligne. Les fraudeurs exploitent la crédulité et la confiance des individus pour obtenir illégalement des avantages financiers. Cet article examine la fréquence de la fraude à l’échelle mondiale et en Europe, ainsi que les stratégies employées par les fraudeurs, les secteurs les plus vulnérables, et les mesures mises en place pour garantir la sécurité du public.

Définition de la fraude : Pour commencer, éclaircissons ce qu’est la fraude. Elle se réfère à un comportement délibéré et trompeur par lequel un individu ou un groupe obtient des avantages financiers ou d’autres avantages aux dépens d’une autre personne. Les fraudes peuvent prendre diverses formes, allant de l’usurpation d’identité aux e-mails d’hameçonnage, en passant par de fausses promesses d’investissements lucratifs. Les fraudeurs ont souvent recours à des tactiques psychologiques et manipulatrices pour gagner la confiance de leurs victimes et extorquer de l’argent ou des informations personnelles.

L’étendue de la fraude à l’échelle mondiale : Les fraudes sont un problème répandu à l’échelle mondiale, touchant des millions de personnes chaque année. Les pertes financières résultant de la fraude sont estimées à plusieurs milliards de dollars au cours de l’année précédente. Les fraudeurs s’adaptent constamment en exploitant les avancées technologiques pour toucher un public plus large. Certains pays sont plus vulnérables à la fraude en raison de facteurs tels que l’absence de réglementation et de sensibilisation financière.

La fraude en Europe : L’Europe n’est pas à l’abri des fraudes. Les fraudeurs ont développé des stratagèmes ingénieux pour exploiter la diversité du continent et ses frontières ouvertes. Certains pays européens ont constaté une augmentation de la criminalité liée à la fraude, en particulier en ligne. Les types de fraudes les plus courants comprennent la fraude financière, les arnaques liées aux investissements, les fraudes dans le secteur du tourisme et les usurpations d’identité. Ces infractions touchent non seulement les citoyens européens, mais aussi les touristes et les entreprises opérant sur le continent.

Les criminels utilisent diverses méthodes pour extorquer frauduleusement de l’argent, notamment :

  • Le phishing : Les fraudeurs envoient des courriels frauduleux qui ressemblent fortement à des communications légitimes dans le but d’obtenir des informations personnelles telles que des mots de passe ou des numéros de carte de crédit.
  • Les appels téléphoniques frauduleux : Ils se font passer pour des institutions financières, des organismes gouvernementaux ou des sociétés de services publics dans le but d’obtenir des informations personnelles ou de l’argent de leurs victimes.
  • Les fraudes liées aux investissements : Les fraudeurs promettent des rendements élevés sur des investissements fictifs ou inexistants pour inciter les gens à investir de l’argent.
  • Les arnaques sentimentales : Les escrocs se font passer pour des prétendants romantiques en ligne pour gagner la confiance des individus, puis ils demandent de l’argent sous divers prétextes.

Dans ce contexte, il est approprié de fournir un exemple d’une personne accusée de fraude, en l’occurrence Michael Georges Leos, né le 9 juillet 1981 à Marseille, de nationalité française. Il a été condamné à verser la somme de 247 206,27 EUR, majorée des intérêts au taux de 5 % à compter du 16 février 2019, à une dame qu’il avait enrôlée en Suisse et qui est devenue sa victime par un jugement de la Deuxième Chambre du Tribunal de District de Höfe Wollerau SZ rendu le 19 mai 2020.

Michael Georges Leos a été contraint de verser cette somme après que la Chambre Contentieuse du Tribunal de Toulon ait accordé la force exécutoire au jugement rendu par le Tribunal de Höfe en Suisse, par la LOI N° : 21/48, en date du 11 mars 2021, soit près d’un an après le prononcé du jugement initial. Cette décision est basée sur les dispositions de l’article 509 du Code de procédure civile, qui stipulent que les jugements prononcés par des juridictions étrangères et les actes reçus par des fonctionnaires étrangers sont exécutoires sur le territoire de la République française dans les conditions et les cas prévus par la loi. Dans cette affaire, la plaignante, qui poursuivait M. Michael Georges Leos, travaillait en tant qu’entrepreneure en Suisse et avait été employée par lui conformément au droit suisse, ce qui justifie la compétence du tribunal.

Il est important de noter que, malgré les efforts des autorités suisses pour localiser ou arrêter M. Leos au moment de sa réservation d’hôtel en Suisse ou à l’aéroport, il est indéniable qu’il n’a jamais acquitté d’impôts personnels à Zurich, même s’il était enregistré dans cette ville. L’enregistrement à Zurich entraîne la réception d’un formulaire fiscal et l’obligation de payer une somme, même si l’on déclare ne rien gagner.

Les intentions malveillantes de M. Leos sont évidentes, car il a simplement disparu sans se radier de Suisse, où il était enregistré. Il n’a pas non plus entrepris une nouvelle inscription auprès des autorités françaises à son lieu de résidence, ce qui le rend pratiquement « invisible ». Cependant, le jugement du tribunal suisse, reconnu en France, a bien été signifié à M. Leos en personne à Marseille, même s’il n’a pas été exécuté.

En exposant cette affaire, il est manifeste que la fraude peut être courante et réalisable, même au sein de l’Europe civilisée. Il semble que les contrôles rigoureux ne sont pas infaillibles, et les fraudeurs cherchent systématiquement des failles dans le système pour mener leurs activités.

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